On aurait pu espérer qu’e l’IA devienne une alliée pour détecter, prévenir, protéger contre la violence. Mais en pratique, elle sert trop souvent à l’amplifier : créer de fausses images (deepnudes), démultiplier les attaques avec des bots, accélérer la diffusion de contenus haineux. Les violences en ligne n’ont rien de virtuel : elles laissent des traces bien réelles, psychologiques, sociales, parfois professionnelles.

Ce numéro d’OK Mila n’est pas un thriller dystopique, c’est un état des lieux lucide. On y parle de honte, de culpabilité, de fausses réalités plus puissantes que les vraies, mais aussi de droit, de signalement, d’outils concrets. On décortique comment l’IA change la donne : en rendant la violence plus rapide, plus massive, plus difficile à arrêter. On questionne aussi la responsabilité des plateformes, trop souvent cachées derrière des filtres “automatiques” qui censurent les victimes et laissent passer les agresseurs.

Mais il n’est pas question de fatalisme. On explore les pistes d’outils qui pourraient aider (détection des deepfakes, accompagnement des victimes, alertes éducatives comme Netethic) et surtout la nécessité d’une vraie régulation humaine et politique.